Après avoir fermé depuis quelques mois en raison de la pandémie Covid-19, Hakanto Contemporary au Galérie Alhambra Ankadimbahoaka ouvre désormais ses portes. Deux artistes Malagasy et un couple d’artistes basé à Instabul et Bruxelles vont exposer leurs œuvres du 27 février 2021 au 16 mai 2021. « Les trois artistes se délivrent pour affirmer que nous sommes toujours ensemble, inspirés et vivants », indique Andrianomearisoa Joël, Directeur artistique d’Hakanto Contemporary. Le premier est une force malgache. Temandrota. « Il manipule la terre, il pétrit le feu, il triture nos coeurs pour en donner de nouvelles résonances. Il esquisse dans son installation immersive Kolondoy de nouveaux territoires, de nouveaux terrains de jeux pour nous confronter aux questions de demain et de nos envies profondes », a-t-il mentionné. Le second, « du Bosphore en passant par les rîves de l’Ikopa, les :mentalKLINIK brouillent les pistes d’un jeu entre matérialité, luminosité et sentimentalité. Sans géographies mis à part celle de l’émotion. Entre l’idée du 2, du 3 ou plus … Le couple :mentalKLINIK nous convoque à questionner l’idée d’un nouvel amour et surtout celui que l’on porte sur Antananarivo. Another love ». Et le troisième, « Rina Ralay Ranaivo qui partage son coeur entre Antananarivo, Berlin et l’ailleurs invoque dans sa pièce Chapitre I, ses fantasmes, nos ancêtres et l’Histoire, le long d’un fleuve imaginaire à traverser. Encore une fois traverser l’eau, traverser le temps, traverser l’autre, traverser les frontières pour se retrouver et affirmer qu’au-delà de tout tu es mien », conclut-il.
En marge de l’exposition Joël Andrianomearisoa dévoilera une nouvelle sculpture permanente intitulée « Beyond all you are mine » sur l’esplanade de Hakanto Contemporary. Il est à noter que Hakanto Contemporary est soutenu par le Fonds de Dotation HY. Conscient que l’art et la culture sont des piliers essentiels du développement, le Fonds de dotation HY encourage la créativité des générations futures.
Biographie
MENTALKLINIK est un duo d’artistes basé à Istanbul et Bruxelles. Leur travail est sans limite en termes de vocabulaire, de style ou de médium mais le mot, central de leurs œuvres invite à vivre une expérience festive, toujours suggestive, d’une violence annonçant un futur sinistré. Yasemin Baydar et Birol Demir jouent sur les contrastes et les contradictions en utilisant aussi bien l’artisanat que le digital ou la robotique. Leurs installations incarnées interpellent le spectateur, créant un univers où l’interaction agit et dépasse les frontières.
RINA RALAY RANAIVO. Il développe un travail artistique autour de la vidéo à partir de 2007, par le plus grand des hasards, et depuis il ne cesse de dérouler l’émotion de ce premier geste. Au fil des années, il a réalisé au moyen de l’image mobile une série d’autoportraits à la fois intimes et personnels, et a nourri des intérêts pour la photographie et l’installation. Son travail a été exposé à l’occasion de différents événements artistiques dans son pays (Les Rencontres du Film Court, Habaka Ankisoma…) et à l’international (Les Rencontres photographiques de Bamako, la Biennale de Dakar, Paris Art Fair…). Également commissaire d’exposition, il a collaboré avec de nombreux artistes et a réalisé divers projets artistiques. En 2019, il a participé à la réalisation du premier Pavillon national de Madagascar à la 58ème édition de la Biennale de Venise.
TEMANDROTA, né en 1975, vit et travaille à Antananarivo, Madagascar. Lauréat du concours Paritana 2016 qui met à l’honneur l’art contemporain malgache. Temandrota surprend par le caractère paradoxal de ses œuvres. Sur un fond de thème fortement inspiré de ses racines Tandroy, ses œuvres mélangent à la fois peintures et sculptures, et se caractérisent par l’usage de matières peu conventionnelles telles que les bouses de zébu et les déchets qu’il va lui-même glaner.
Recueillis par Lynda A.
Temandrota est un colérique impulsif. Avec un sens démesuré de sa supériorité.
Je possède deux œuvres de lui achetées en 2005 lors d’une de ses résidences d’artistes. Et en tant qu’invité d’honneur 2 Malgaches et 2 Seychellois.
Après que j’ai cherché à renouer des liens suite à l’expo ARTS DE LA GRANDE ÎLE au musée du Quai Branly fin 2018, j’ai découvert un être humain imbu de sa personne, alliant absence d’éthique et grande suffisance.
Dommage ! Un grand artiste se doit de rester humble.