La promotion des investissements agricoles est au cœur des politiques fonciers. Les débats sur les modèles d’investissements, entre agriculture culture à grande échelle et agriculture sont par contre peu présents. De ce fait, l’Observatoire du Foncier, la FAO et le CIRAD ont mené une étude qui analyse les relations entre les agricultures familiales et les agrobusiness dans le but de quantifier l’effet de l’implantation de l’agrobusiness en milieu rural. Elle s’est attelée à « comparer la plantation a grande échelle et l’agriculture contractuelle ».
Il s’agit donc de saisir les effets des deux business modèles par rapport au foncier, à l’emploi, aux revenus créés et aux services au niveau du territoire local. Durant l’atelier qui s’est tenu hier au DLC Anosy, en résumé, l’analyse a dégagé que c’est l’agriculture contractuelle qui semble plus efficace que la plantation en régie.
La première permet aux entreprises d’accéder aux productions agricoles sans avoir à développer leurs propres plantations ou en réduisant l’emprise foncière de ces dernières. L’objet de ce modèle exige aux entreprises de fournir une aide au producteur, sous forme d’intrants, de crédits, ou d’assistance technique. Elles n’exercent pas de contrôle direct sur la production mais elle a, en échange des apports fournis, un droit d’achat exclusif de la récolte sur la base de prix négociés et fixés. En effet, les droits fonciers des producteurs locaux sont respectés, en plus, l’entreprise peut par ce biais offrir aux paysans des opportunités nouvelles de développement, de nouvelles cultures et d’accès aux marchés.
Tandis que la plantation à grande échelle fait face à des nombreuses difficultés et ne peut valoriser que la moitié des terres cultivables. L’entreprise loue des terres qui sont titrées mais occupées depuis longtemps par des paysans. Des tensions excitent car les paysans réclament les terres, en s’appuyant sur l’ancienneté de leurs occupations. L’entreprise, quant à elle, revendique ses droits ne s’appuyant sur des lois. Les compromis sont difficiles à trouver.
Pour toutes ces raisons, les modèles de production basés sur l’agriculture contractuelle suscitent un regain d’intérêt, notamment de la part des institutions internationales. De surcroit, les revenus des paysans augmentent.
Lynda A.