L’ANOR (Agence Nationale de la Filière Or) a poursuit leur mission dans la région Betsiboka dans le but de constater de visu l’avancée des actions de formalisation dans les communes de Maevatanana I et II, Beanana, Mahazomà, Berivotra5/5, Andriba et Antsiafabosotra. « A travers les réunions successives avec les collectivités territoriales Décentralisées (CTD) et les opérateurs aurifères, par les collectes d’informations afférentes à la filière or, l’on a constaté une organisation non encore effective malgré que déjà initiée lors des descentes sur terrain auparavant », selon le communiqué de l’ANOR. Le but est de formaliser les opérateurs en vue d’une traçabilité de l’or, pour que soient palpables les retombées dans les Communes d’extraction, dans un premier temps et pour l’économie malagasy en général. Ainsi, ont été détectés, quelques vecteurs de blocages auxquels l’équipe de l’ANOR tâchera d’apporter des solutions à court et à long terme.
Paiement des impôts
Outre la vulgarisation de textes, renforcée lors de cette descente, les autorités sur place, cité entre autres le Maire de la Commune Urbaine Maevatanana, Rahaingoarimanana Liva Nirina Ravokatra, ont été encouragées par l’ANOR à travailler ensemble pour faire faciliter le paiement des impôts et cartes-opérateurs aurifères, par exemple, car comme tant d’autres activités, les opérateurs aurifères doivent s’acquitter de l’impôt synthétique ; faute de quoi la procédure de formalisation s’accomplit à moitié. Malgré que l’ANOR ait pensé à organiser des « Guichets Uniques » de formalisation dans des communes aurifères identifiées dans le District de Maevatanana, l’Organisme Public de Coopération Intercommunale (OPCI), un partenaire crédible et qui, par la politique de proximité, travaille de concert avec les Communes, se sont déjà donnés la peine de remettre les cartes aux opérateurs et ainsi les sensibiliser à se formaliser.
La non-transparence
A noter aussi, la fréquence de suivi sur le site d’extraction, eu égard à la distance importante des sites par rapport aux Communes. C’est une des raisons du non transparence des prix ; et à cela s’ajoute le manque en personnel et en moyens au sein des Communes. D’autres cas, la non-exécution de la tenue de registres, seul moyen de rendre traçable la transaction de l’or. Sensibilisés et conscients de l’importance de la traçabilité de l’or, de l’extraction à l’exportation, les collecteurs s’engagent à respecter les conditions requises.
Des questions internes entre opérateurs aurifères, diminuent aussi l’accélération de la formalisation de la filière. Souvent, l’apparition du permissionnaire sur le site d’exploitation qu’après découverte de la population-orpailleur de ce métal jaune engendre une ambiguïté voire une dispute entre eux. Ainsi, le consentement du permissionnaire affecte le prix de l’or lui étant remis par ces orpailleurs.
Accord
Face à cette situation, les organes présents et rencontrés au passage de l’ANOR dans les Communes suscités ont accepté, de commun accord, d’effectuer suivi et contrôle selon leurs domaines de compétences respectifs si besoin est.
Parlant des procédés de formalisation, l’application de la stratégie de gouvernance de la Filière requiert la synergie entre plusieurs organes publics et privés. Par ailleurs, outre les phases de sensibilisations et d’accompagnement, procéder aux sanctions envers les récalcitrants s’avère nécessaire.
Recueillis par Lynda A.