Le plan de sauvegarde social et environnemental a permis la population à ne plus exploiter illicitement les aires protégées. Le projet s’inscrit pleinement dans la mission de la Fondation les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM). Il a pour objectif de compenser les pertes de revenus engendrés par la création ou extension d’aires protégées. Financé par la banque mondiale, un total de 7,3 milliards d’Ariary a été octroyé pour la mise en œuvre du projet pour deux ans (2016-2017). « Le projet a contribué à la lutte contre la pauvreté et la faim tout en permettant de conserver les ressources naturelles des aires protégées », selon le Directeur Exécutif de la FAPBM, Gérard Rambeloarisoa. Le plan de sauvegarde social et environnemental a été clôturé par un atelier à l’hôtel Carlton Anosy, le 12 juillet 2018.
Resultats tangibles
15.000 individus ont été bénéficiaires directs de sous-projets. Ces derniers touchent différents types d’activités, selon les sites et en fonction du choix des populations affectées par le projet notamment l’aviculture, pisciculture, pêche, culture maraîchère, culture sèche, culture de maïs. Les bénéficiaires étaient des individus exploitants les 13 aires protégées gérées par Madagascar National Parks (MNP), par Wildlife Conservation Society (WCS), par Conservation International (CI). La synergie de la collaboration entre la FPBM et ces trois agences d’exécution et l’implication de ces dernières dans la mise en œuvre a permis d’obtenir des taux de compensation très satisfaisants. 97 % pour MNP, 96 % pour WCS, 91 % pour CI. A Nosy Hara, aire protégée gérée par MNP, la dotation en matériels et intrants, la spéculation maïs a eu comme résultats une production évaluée entre deux à quinze tonnes par ménage. Les sous-projets ont permis également de restituer la totalité des pertes de revenus suite à la création du Parc naturel Makira. Toutes les 46 PAP du sous projet porciculture ont été compensées à niveau supérieur ou égal à 300 %. Il en est de même pour 73,46 % des PAP apiculture, 66,84 % des PAP riziculture ainsi que 53,34 % des PAP pisciculture. Au Corridor Ankeniheny Zahamena, aire protégée par CI, les populations affectées par le projet se sont engagées à ne plus pénétrer dans l’aire protégée pour en exploiter les ressources, suite aux compensations effectuées.