Flow Gallery présente pour la première fois une exposition personnelle de Joël Andrianomearisoa. Joël Andrianomearisoa est un artiste malgache, reconnu internationalement et exposant son travail sur les cinq continents, dans de nombreuses institutions mais aussi au travers de collaborations marquantes. Il rassemble dans cette exposition les marqueurs de son identité visuelle et artistique. Il puise la force de son esthétique, non seulement dans la poésie et la musicalité des mots, mais aussi dans les textures des matières telles que le textile, le papier ou encore le métal. L’exposition est ouverte au public du 25 novembre 2023 au 29 février 2024, du mardi au samedi, de 10 heures à 12 heures. « La notion de crépuscule évoque ici les premiers pas, une préface, les prémices des premiers atours. Une temporalité naïve où les esprits vacillent et les âmes exultent, avant de sombrer dans la passion, ou s’étourdir dans une valse folle. Jongler entre l’aube et le jour, pour y esquisser les écritures d’une histoire, peut-être la grande Histoire. La situation est poétique et la posture demeure résolument engagée.
Les promesses du tout-monde vers l’éternité…
Promettre provoque l’espoir.
Promettre nourrit terriblement le doute.
Et en même temps, la promesse fait vivre.
Une idéologie sans temps qui nous transporte dans un futur plein d’incertitude, qui anime nos jours présents et nous rappelle tendrement notre passé
C’est dans cet exercice entre gifle et caresse que Joël Andrianomearisoa nous propose de voguer dans son exposition manifeste. Dans la douceur du fil brodé où le texte mémoire s’écrit à l’aiguille à l’image d’un tatouage perpétuel – la beauté et la douleur s’y mêlent. Dans le métal, au moyen du feu, où il grave des mots justes à la recherche de leurs équivalences pour renforcer encore plus la dualité de nos vies. Et dans le drame fragile du papier imbibé de noir où réside peut-être l’espoir. Ces gestes artistiques sont bien loin de toutes formes de certitude et n’obéissent à aucun automatisme. Ils se déroulent sur les géographies sentimentales comme les traces d’une émotion que « chacun perçoit sans pouvoir pour autant la nommer », a-t-on communiqué.
Cette exposition est le premier chapitre d’un cycle que Joël Andrianomearisoa déroule à travers le temps et les géographies. Ce cycle commence ici à Antananarivo, un acte symbolique pour l’artiste puisqu’il s’agit de sa ville natale où sa dernière exposition remonte déjà à plusieurs années. Le deuxième chapitre sera exposé à la galerie Almine Rech à Paris en mars 2024. Et l’acte final en avril 2024 dans la manufacture Bohin, située à Saint-Sulpice-sur-Risle en Normandie.
Recueillis par Lynda A.