Les trafics de tortues ne cessent d’accroitre. Selon l’Alliance Vohary Gasy (AVG), les tortues sont presque exportées à Thaïlande pour usage d’un animal de compagnon. Une tortue de type radiata vaut 850 dollars (2.550.000Ariary) sur le marché local mais le prix sera multiplié dix fois plus que dans le pays de destination. « L’AVG demande l’application stricte de la loi et fait appel aux autorités judiciaires Malagasy de prendre une décision ferme, sévère et exemplaire pour stopper, ou au moins pour réduire les trafics de ressources naturelles en général et le trafic de tortue en particulier dans le pays », a martelé le Président Ndranto RAZAKAMANALINA.
Les articles 32 et 33 de la loi 2005-018 de la CITES (Convention sur le commerce international des faunes et flores sauvages menacées d’extinction) stipulent respectivement que « ceux qui ont commis les infractions prévues aux paragraphes 7 à 12 de l’article 29 sont punis d’une peine de six mois à deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 10.000.000 à 50.000.000 d’Ariary ou de l’une de ces peines seulement » si le marché est local. Lorsque le commerce est destiné à l’extérieur, les articles 29 et 30 du 2005-018 les trafiquants devront payer une amende de 100.000.000 jusqu’à 200.000.000 d’Ariary avec une peine de 2 ans à 10 ans d’emprisonnement. « Si l’espèce est protégée et menacée d’extinction, la peine sera doublée », a prononcé Annie RAJERISON, Juriste de l’AVG.
Ainsi, l’AVG par l’intermédiaire de son projet ALARM ou Application de la Loi contre les Abus sur les Ressource à Madagascar lance un appel aux institutions d’appliquer stricto sensu de la loi Malagasy et revendique des sanctions exemplaires à l’encontre des trafiquants.
Il faut rappeler que le procès des trois « présumés trafiquants » de tortue a eu lieu hier au tribunal de première instance d’Antananarivo. Grâce à des renseignements fournis par des simples citoyens qu’une femme a été arrêtée à Andranomena avec 227 tortues de types radiata. Alors, l’AVG encourage le partenariat entre l’administration Malagasy et la société civile à apporter ses parts pour la lutte contre les trafics de ressources naturelles à Madagascar. Deux numéros verts notamment le 512 pour l’opérateur Orange et 034 07 00 512 pour les abonnés Telma.